Comment surmonter les obstacles architecturaux ?

Définition de la barrière architecturale

Les barrières architecturales désignent les obstacles physiques qui entravent la circulation et le mouvement de toute personne et en particulier des personnes à capacité motrice ou sensorielle réduite, de manière temporaire ou permanente.

Cette définition est très importante car d’habitude on ne pense aux barrières architecturales qu'en termes d'entrave pour les personnes handicapées ou âgées, mais elles peuvent être une limite pour chacun à un moment donné. Un petit enfant a une chance différente d'approcher un élément simple comme un pas, tout comme une femme en état de grossesse avancée peut avoir une mobilité plus limitée pendant un certain temps, de la même manière qu’une personne peut subir un accident et devra faire face à la difficulté de se déplacer. C'est pourquoi il est toujours de première importance de concevoir des villes et des maisons où ces personnes peuvent se déplacer en toute autonomie et en toute sérénité. La raison peut être architectural ou pour promouvoir la sécurité et l'environnement.

Surmonter les obstacles architecturaux : la réglementation

Chaque designer devrait donc penser que les espaces de vie et les relations entre les gens sont utilisables par tout le monde, dans n'importe quelle condition. Toutefois, ce principe fondamental ayant été ignoré, la législation est intervenue. 

Selon la réglementation actuelle, trois niveaux de conception sont nécessaires pour surmonter les obstacles architecturaux :

- Accessibilité : la possibilité, même pour les personnes dont la capacité motrice ou sensorielle est réduite ou entravée, d'accéder à l'immeuble et à ses différentes unités, d'y entrer facilement et d'utiliser les espaces et les équipements dans des conditions de sécurité et d'autonomie adéquates.

- Visibilité : la possibilité, même pour les personnes dont la capacité motrice ou sensorielle est réduite ou entravée, d'accéder aux espaces de relation et à au moins une toilette dans chaque unité. Les espaces de relation sont les espaces de vie ou de repas du logement et ceux des lieux de travail, de service et de rencontre, dans lesquels le citoyen entre en relation avec la fonction qui y est exercée.

- Adaptabilité : la possibilité de modifier l'espace construit dans le temps à des coûts limités, afin de le rendre complètement et facilement utilisable même par des personnes ayant une capacité motrice ou sensorielle réduite ou entravée.

L'accessibilité est donc le plus haut niveau de conception et suppose que tout espace, public ou privé, puisse permettre un accès autonome pour une personne se déplaçant en fauteuil roulant. Pour cette raison, il ne doit y avoir ni marches ni obstacles et, dans les bâtiments existants, ils doivent être surmontés par des rampes appropriées. Les rampes ne peuvent en aucun cas être utilisées pour surmonter des différences de hauteur de plus de 3,20 m et ne peuvent avoir une pente supérieure à 8 %. La largeur ne doit pas être inférieure à 1,50 m si vous voulez permettre à deux personnes de traverser.

Dans les nouveaux immeubles de plus de 3 étages, il doit y avoir un ascenseur.Les ascenseurs doivent avoir des dimensions minimales de la cabine et du palier devant eux, différentes selon qu'il s'agit de bâtiments neufs ou existants :

- Pour les nouveaux bâtiments non résidentiels : cabine 1,40 x 1,10 m, porte sur le petit côté et portée nette de 0,80 m, palier avant 1,50 x 1,50 m.

- Pour les nouveaux bâtiments résidentiels : cabine 1,30 x 0,95, porte sur le petit côté et portée de filet de 0,80 m, palier avant 1,50 x 1,50 m.

- En cas de réaménagement d'immeubles existants : cabine 1,30 x 0,95 m, porte sur le petit côté et portée nette de 0,80 m, palier avant 1,50 x 1,50 m.

Un niveau inférieur est la visibilité. Pour satisfaire à cette exigence, par exemple dans une maison, il suffit que le salon et au moins une salle de bains, avec le raccordement correspondant, soient accessibles. Il suffit, par exemple, que les portes d'accès à ces espaces aient au moins 75 cm de large, que les couloirs aient au moins 1 m de large et qu'il y ait des élargissements pour permettre le retournement du fauteuil roulant.

L'adaptabilité, en revanche, est le niveau de conception le plus bas, avec des exigences moins strictes. En fait, il suffit de démontrer qu'il est possible de mettre en œuvre des changements au fil du temps pour rendre le logement accessible, par exemple en installant un monte-escalier, en élargissant les compartiments de la porte ou en retirant le bidet de la salle de bains pour permettre le déplacement en fauteuil roulant.

En tout état de cause, une personne handicapée vivant dans une copropriété peut effectuer des travaux à ses frais pour faciliter son transit, comme l'élargissement des accès, l'installation de cages d'escalier ou de dispositifs mobiles facilement amovibles.

Déductions pour le coût de la suppression des barrières architecturales

Les travaux visant à surmonter les barrières architecturales peuvent également être réalisées par dérogation à certains paramètres d'urbanisme, comme le respect des distances entre les maisons, et font l'objet de divers avantages fiscaux :

- Le taux de TVA de 4 %.

- Déduction de 50% pour restructuration.

- La déduction de 19% pour les frais médicaux.

Ces deux dernières facilités ne sont pas cumulatives.

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